Par Sekitō Kisen (Shitou Xiqian) 700-790
J’ai construit une hutte au toit de en paille où il n’y a rien de valeur.
Après manger, je me détends et fais un somme.
Lorsque la hutte fut achevée, des pousses apparurent.
Maintenant la mauvaise herbe recouvre tout.
L’homme dans la hutte y vit paisiblement
Pas contraint à intérieur ni à extérieur.
Là où vivent les gens ordinaires il ne veut pas vivre,
Ce qu’aiment les gens ordinaires il ne l’aime pas.
Bien que la hutte soit petite elle contient l’univers entier.
Sur dix pieds carrés un vieil homme illumine les formes et leur essence.
Un bodhisattva du Grand Véhicule a une foi absolue.
Les hommes du commun ne peuvent s’empêcher de douter : Cette hutte périra-t-elle ou pas ?
Périssable ou non, le maître originel est présent
Et ne réside ni au nord, ni au sud, ni à l’est, ni à l’ouest.
Enraciné dans la persévérance, cela ne peut être surpassé.
Une fenêtre brillant sous les sapins verts ne peut être comparée
Ni aux palais de jade ni aux tours de vermeil.
Rester assis la tête couverte, toutes choses sont au repos.
Ainsi ce moine des montagnes ne comprend plus rien du tout,
Il vit là où il est et ne fait plus d’effort pour se libérer.
Qui pourrait avec fierté disposer des sièges pour séduire les disciples ?
Dirigez votre lumière vers l’intérieur et faites demi-tour.
La source infinie et inconcevable ne peut être affrontée ni évitée.
Rencontrez les vieux maîtres et soyez intime avec leur enseignement.
Commentaires de Étienne Zeisler lors d’une retraite en Suède au printemps 1988
Maître Sekito Kisen , est l’un des plus grands maîtres de la Chine et auteur du San Do Kai, qui fait parti des quatre textes fondamentaux du Zen Soto incluant le Shin Jin Mei de Sozan, le Shodoka de Yoka Daishi, I’Hokyo Zan Mai de Tozan. Sekito Kisen a également écrit Soan Na Gin, « Le Chant de la hutte au toit de paille ».
Le poème de Sekito traite de l’esprit frais, de la conscience, de zazen. La hutte au toit de paille est aussi un poème sur l’esprit, sur l’esprit vivant, l’esprit réel et à travers la poésie on peut en parler plus profondément.
Une hutte, une simple hutte, une hutte au toit de paille. Une petite maison simple, la moins chère des maisons, à l’image de la posture de zazen. C’est très simple, l’enseignement le plus simple. Aussi, Maître Deshimaru disait toujours que zazen c’est revenir à la condition normale, à la simplicité.
Construire une hutte au toit de paille… Les gens n’aiment pas les huttes. Ils veulent de belles maisons, de belles villas. Dans la vie c’est pareil : ils veulent de belles philosophies, de la religion avec des décorations, qui vous explique tout sur après la mort. « Vous pouvez aller au paradis, aller dans la Terre pure. » Mais Sekito ne construit qu’une hutte, là où il n’y a rien de valeur.
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J’ai construit une hutte au toit de paille où n’y a rien de valeur.
Après manger, je me détend et fais un somme.
Quand la hutte fut terminée, les pousses apparaissent et se répandent.
Maintenant la mauvaise herbe recouvre tout.
Les pousses, c’est la même chose que les pensées du mental. Vous vous asseyez en zazen et les pensées apparaissent. L’observation vient, mais en même temps vous comprenez que ces pensées n’ont aucune valeur. Si vous vous concentrez seulement sur la posture, peu importe la mauvaise herbe, on ne peut s’échapper des illusions. Et si vous comprenez qu’elles n’ont aucune valeur, la vie devient plus facile. Calme, calme, c’est la vrai liberté. Vous sentez au fond de vous-même cette aisance, la liberté de l’esprit, de l’esprit profond. Alors, vous construisez une hutte au toit de paille sans rien de valeur à l’intérieur, vous vous détendez et faites un petit somme, pendant que l’herbe se forme et recouvre tout…
Maître Dogen écrivait dans le Gen Jo Koan : « Même si vous aimez les fleurs, elles fanent, même si vous détestez La mauvaise herbe, elle pousse. » C’est pareil pendant zazen : même si vous n’aimez pas l’illusion, elle arrive, même si vous aimez l’Éveil, si vous aimez Bouddha ou Dieu, ils vous échappent toujours. Alors, même si vous détestez l’herbe, elle pousse, parce que c’est sa nature, elle ne pense pas en termes d’aimer ou de haïr. Ce sont les gens qui créent l’amour pour les fleurs et la haine de l’herbe. Ils aiment le satori mais haïssent l’illusion.
Le soleil brille sans penser qu’il est chaud, qu’il donne la vie, qu’il brille. Le soleil est simplement le soleil. C’est pareil avec la nature. La nature ne s’excuse jamais. Cela signifie suivre, suivre le mouvement de la Vie. Mais suivre n’est pas courir après quelque chose, pas plus que rejeter quelque chose. Sekito dit : « L’homme dans la hutte vit paisiblement. » La pratique c’est toucher cet esprit paisible, ne rien rejeter, ne rien attraper. Si vous courez après la paix, la paix devient seulement artificielle.
Alors, dans la hutte au toit de paille, en paix, vous pouvez comprendre intuitivement qu’il n’y a rien de valeur. C’est également une règle du dojo : on n’y entre pas avec des objets personnels de valeur, rien de valeur ne peut entrer dans le dojo. Mais l’esprit ordinaire ne peut le saisir. Revenir à votre esprit originel a plus de valeur, à l’image de la pratique de zazen. Revenir à la condition normale de l’esprit, revenir à notre éternité, à l’immortelle réalité. L’esprit ordinaire ne peut pas comprendre ce qu’est l’esprit éternel, mais la pratique de zazen elle-même est Bouddha. Seul Bouddha peut reconnaître Bouddha.
Pendant zazen, votre dimension devient la plus élevée, même si vous vous sentez fatigué, découragé. C’est la vie, les herbes apparaissent, mais ne suivez pas vos opinions personnelles : « J’aime, je n’aime pas », restez coller à la pratique, au-delà des catégories personnelles. Alors dans son dépouillement, l’humble hutte au toit de paille a une grande valeur : c’est le plus grand des dons, pas pour soi-même ou pour son propre plaisir, mais pour tous les êtres sensibles.
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Une hutte, une hutte de paille.
L’homme dans la hutte y vit paisiblement, sans attaches au-dedans ni au-dehors.
Zazen signifie sans attaches, sans liens. Il y a un autre bouddha, le Bouddha Hotoke, dont le nom signifie « sans attaches ». Nous devons nous comprendre nous-mêmes profondément, trouver le vrai soi-même, complètement. Questionner et se comparer aux autres à ce sujet est inutile. Les gens aiment questionner les autres. Les psychologues, les psychanalystes, etc. Mais à propos de l’esprit profond, vous ne pouvez questionner les autres. Vous ne pouvez demander aux autres d’aller aux toilettes pour vous. Non, vous devez y aller vous-même. « S’il vous plaît, faites zazen pour moi. » Non, inutile. « Mangez pour moi. « Non, impossible. Sur la vraie réalité, sur le sens de la vie, vous ne pouvez questionner les autres, vous devez en faire l’expérience par vous-même.
Dans la vie ordinaire, il est possible de marchander, d’échanger. « Travaillez pour moi et je vous donnerai un salaire. » Sur un plan ordinaire, c’est possible. Mais profondément, sur un plan profond, ce genre de marché est impossible. « S’il vous plaît, mourez pour moi » non, ce n’est pas possible. « Respirez pour moi », ce n’est pas possible non plus.
Dans ce sens, le Zen enseigne la simplicité. Marcher avec ses propres pieds, respirer avec ses propres narines, manger avec sa propre bouche. C’est aussi l’essence du samu. Si je ne fais pas samu, personne ne peut le faire pour moi disait un vieux moine.
En termes de vie profonde et de travail spirituel, il n’est pas possible de demander et de déléguer aux autres, ça n’est d’aucune utilité. Par exemple, pendant zazen, kinhin ou les repas, ne pas chercher à imiter ou croiser le regard des autres. Aussi, ne pas suivre les opinions personnelles limitées et changeantes. La pratique c’est plutôt retourner le regard vers l’intérieur. Seulement vous-même pouvez abandonner l’ego.
Les gens vraiment religieux vivent de cette façon, sans liens, sans se limiter aux catégories. Si vous le faites, l’esprit devient étroit et les « ismes » apparaissent : bouddhisme, christianisme, capitalisme, communisme. La vraie vie n’est pas un « isme ». Vivre sans attaches au-dedans ni au-dehors, c’est la vraie joie, la voie vers la pure liberté.
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L’endroit où les gens ordinaires aiment vivre, il n’aime pas y vivre.
Ce que les gens ordinaires aiment, il ne l’aime pas.
Cela ne signifie pas qu’il faille fuir la société, retiré du monde. Vous devez comprendre ce qu’est une personne ordinaire en vous-même. C’est comme pendant le sutra des repas où nous offrons un petit morceau de nourriture aux gakis. Les gakis sont les êtres affamés. Alors donner aux gakis devient une offande pour aider les autres. Souvent, machinalement, je mange le pain des gaki. Alors je ne suis plus concentré, pas vigilant. À ce moment-là je comprends qui est le gaki… Ne fuyez pas les autres, ne vous échappez pas du moment présent. Les gens ordinaires, les sages, Dieu, l’homme vivent au même endroit.
Dans un monastère, pour les moines, tout devient la Pratique, le Travail. Du point de vue ordinaire le moine fait les mêmes actions qu’un travailleur ordinaire. Mais l’état d’esprit est différent, l’esprit illumine les phénomènes. Il crée la vraie valeur. Chez les gens ordinaires, c’est le contraire, ils demandent toujours aux phénomènes d’éclairer la vie. Alors, bien sûr, Ils ne sont jamais satisfaits. Ils veulent obtenir, retenir, protéger. Zazen signifie couper avec cela.
Si on cesse d’écouter les paroles ordinaires, le monologue intéreur, les ruminations du mental, alors on peut entendre le véritable chant de enseignement. Comme pendant zazen, vous pouvez observer et comprendre quand les pensées apparaissent. Alors vous entendez le vrai enseignement à travers votre corps.
La pratique de zazen est l’actualisation de l’enseignement, la véritable paix.
Menton rentré, épaules détendues, la nuque dans le prolongement de la colonne vertébrale, on pousse le ciel avec la tête.
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Maître Sekito continue :
Même si cette hutte, cette maison est petite, elle contient tout l’univers.
Sur un mètre carré, un vieil homme illumine les formes et leur essence.
Dogen dit la même chose dans ce poème : « Ce monde, À quoi le comparer ? À la goutte qui tombe du bec de l’oiseau aquatique et réfléchit le clair de lune ». À travers zazen, on arrive à le comprendre intuitivement, subjectivement. Quand une personne pratique zazen, elle influence tout le système cosmique. Tout l’univers est enraciné en moi. « Moi et l’univers avons la même racine » nous dit cette phrase très célèbre. Aussi, la science moderne le certifie objectivement. Les recherches en physique quantique nous montrent que l’infiniment petit et l’infiniment grand, se réflètent l’un dans l’autre comme des vases communicants. Science et recherche spirituelle ne sont pas du tout opposées. Il faut illuminer la forme et l’essence.
Dans cette toute petite hutte, un mètre carré pour pratiquer zazen, devient très vaste, c’est très grand. C’est ici, le moment de l’instant. Pas après la mort, pas au Tibet, pas au Japon, Ici et maintenant. Dans cette toute petite hutte, on peut le comprendre profondément. L’esprit devient très vaste lorsque vous comprenez la forme et l’essence. Sur un zafu, un vieil homme illumine toutes les formes et leur essence. Sans attachement, sans liens, sans coagulation.
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Le bodhisattva du Grand Véhicule a une foi absolue.
Les gens ordinaires ne cessent de douter.
Cette hutte périra-t-elle ?
Maître Deshimaru disait toujours : « La suspicion et le doute sont comme un renard sauvage qui ne peut suivre une seule voie. » La pensée ordinaire est toujours ainsi, c’est le mental qui ne cesse de faire douter. « Qu’est-ce qui est mieux pour moi, zazen ou le yoga ? Peut-être un peu de zen, peut-être un peu de yoga … » Toujours comme un renard sauvage. Dès que la pratique devient un peu difficile, ils s’échappent. C’est à travers les difficultés que vous pouvez créer un esprit vraiment profond. Peu de gens sont ainsi. Mais la vie n’est pas si longue, même si l’on vit cent ans. Très vite le cercueil arrive. On fait attention, on mange des légumes, de la nourriture macrobiotique afin de vivre plus longtemps, mais un accident arrive et très vite on meurt. Maître Kodo Sawaki disait : « Si vieillir c’est devenir un sac de maladies, mieux vaut mourir rapidement. »
Le bodhisattva a une foi absolue. Il n’a besoin de rien, pas d’argent, pas d’auto, pas de satori, pas de vie. Il pratique avec sa seule détermination, sa seule conviction, comme un flèche qui décoche et file dans une direction. Il devient ainsi réellement libre et sans inquiétude. C’est la grande Voie du Mahayana.
« Le bodhisattva du Grand Vehicule a une foi absolue. Les gens ordinaires doutent toujours. Cette hutte périra-t-elle ? »… Est-ce que zazen est bon ou pas si bon ? Les gens qui ont mal à la tête ne viennent pas au zazen. Par contre, quand c’est l’heure de manger, ils ne s’échappent pas. Voilà une foi hésitante, une pratique à deux vitesses. Si vous regardez zazen du point de vue d’une foi hésitante, tout est mieux que zazen : les vacances, le yoga, plein de choses sont meilleures. La foi absolue c’est quand zazen est meilleur que n’importe quoi d’autre.
Mais ce zazen là ne peut être compris par des consciences ordinaires. « Les gens ordinaires ne cessent de douter. » Vous devez diriger votre esprit vers ce très grand véhicule. Ce n’est pas facile, ça dérange l’égoïsme. Vous pouvez perdre votre vie, mais ne perdez pas votre temps précieux. Maître Dogen disait : « Ne pensez pas d’une manière ordinaire, habituelle, commune. » Sensei disait souvent : « Faites s’élever votre véritable originalité. » Comment pratiquer la Voie ? La réponse à cette question profonde de l’humain est une réponse silencieuse. Pendant zazen. vous pouvez le comprendre clairement. Donc, ce bodhisattva est le plus grand idéal, le plus haut espoir.
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Périssable ou non, le maitre originel sera présent,
Alors, ne doutez pas, qu’il vienne du nord, du sud, de l’est ou de l’ouest.
Reposant dans l’immobilité et ne peut être surpassé.
Une fenêtre brillant sous les pins verts
ne peut être comparée à un palais de jade ou à une tour d’or (de vermeil).
C’est un très bon zazen ce matin, tranquille, un peu endormi peut-être, mais sans le doute. Mais, l’après-midi, le soir ce n’est plus pareil. L’esprit subit différentes conditions, même en un seul jour. « Cette hutte périra-t-elle ou non ? » Certains pourraient faire zazen, d’autres non mais ils ne se laissent pas distraire par les phénomènes qui passent et les questions humaines. « Le maitre Originel sera toujours présent » Que préférez-vous, du café ou du thé ? On se fatigue à penser : je n’aime pas zazen, j’aime zazen, je crois en Dieu, je ne crois pas en Dieu. Quoi qu’il en soit « Le maitre originel est présent », l’authentique vérité toujours présente depuis le commencement des temps, à travers tous les temps, le temps infatigable.
Tout le monde a un endroit où il demeure, tous les gens demeurent quelque part, même en enfer, partout. La vérité ne vient pas d’un endroit spécial, du nord, du sud, de l’est ou de l’ouest. Vous pensez : « Je veux aller dans un temple japonais, en Inde, pour rencontrer un grand maitre. » Ce n’est pas nécessaire. Vous n’avez pas besoin d’un grand maître, un petit maître est suffisant pour vous. Revenez seulement à zazen, toujours à zazen. Si votre corps tombe malade, il peut être soigné rapidement par la médecine, mais si votre esprit se contamine, c’est une contamination éternelle.
Un jour, un disciple demanda à son maître « Pourquoi Bodhidharma est-il venu d’Inde en Chine, de l’ouest vers l’est ?» Ryoshu répondit « La Chine est dans le jardin. » Cela veut dire : la vérité est ici, juste ici, pas au sud, à l’est, à l’ouest ou au nord. Ce n’est pas une fabrication humaine limitée par les catégories humaines, non, c’est l’ordre cosmique.
Le San Do Kai, un autre poème de Sekito, commence ainsi « L’esprit du grand sage de l’Inde s’est transmis », à partir du Bouddha. De cette manière, le sud et le nord n’existent pas. Le sixième patriarche Eno existe, Sekito existe et aussi Jinshu. À partir d’Eno le Zen s’est largement répandu, avec Jinshu aussi mais avec une petite erreur : comment obtenir le satori ? Alors Jinshu fonda l’école du Nord, Eno l’école du Sud. Mais le vrai maître est au-delà du nord et du sud, il ne peut aller ni demeurer quelque part.
Quoi qu’il en soit, périssable ou non, le maitre originel est toujours présent. Mais si vous voulez attraper quelque chose, si vous faites des catégories, vous ne pouvez en saisir le sens. Le nom de la vérité n’est ni l’est, ni l’ouest, ni le sud, ni le nord ; ce n’est pas le bouddhisme, le catholicisme, l’islamisme, le communisme. La vérité ne peut être situé en un lieu statique. Le lieu illimité est ici et maintenant, toujours en mouvement.
…Périssable ou non, le maitre originel est toujours présent.
Personne ne vit éternellement, même les pyramides d’Égypte deviendront du sable et partireront en poussière. Les créations humaines ont une date d’expiration, mais le maître originel est toujours présent, au-delà du périssable. On ne peut expliquer cela, le saisir avec l’intellec. Notre nature est bouddha elle-même ne peut être comprise par la raison. Sensei disait souvent : « Pendant zazen, vous devenez Bouddha, lorsque votre posture est exacte, vous devenez Dieu. »
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Maître Dogen a écrit un chapitre du Shobogenzo, « Gyoji », la vie et la pratique de tous les grands maitres et patriarches zen. À la fin, l’essence et la racine de cette pratique sans fin, c’est zazen. Même si vous avez des difficultés, une vie difficile, il n’y a pas contradiction, continuez zazen.
Sensei disait toujours : « Vous devez continuer, comme une goutte d’eau, drop, drop, drop, qui tombe à la même place. À la fin, elle peut percer un gros rocher. Pratiquez zazen à l’image de cette goutte. »
Cette pratique doit devenir unité avec votre vie. Pas de dualité. La foi absolue signifie l’unité. Comme les deux mains en gassho. s’il y a unité, il est possible de continuer. Sinon, l’opposition arrive. Beaucoup de gens viennent aux retraites et restent un jour, deux jours, ensuite ils disparaissent. « Zazen est bien, mais c’est trop difficile pour moi. ». Quand les difficultés apparaissent, la persévérance est nécessaire. La pratique sans fin, gyoji. Elle devient unité avec notre vie, notre vie sans fin. La vie continue automatiquement jusqu’à la mort. La pratique doit être en unité et enracinée dans l’éternité. Tout le système cosmique est enraciné dans l’éternité. Patiemment, continuez, come la goutte qui transperce le roc.
Une planète ne dit jamais : « Je veux changer de système solaire. » Le soleil ne fait pas la grève. Il continue sans fin. À partir de ce « sans fin » une vie fraîche apparaît. Kodo Sawaki disait : « Lorsqu’une chose dure toute la vie elle peut devenir grande, sans limites. Si elle ne dure qu’un peu de temps, c’est beaucoup moins intéressant » Il est très important de persévérer dans la pratique de zazen. Une fois par jour, une fois par semaine, une fois par mois, ok mais continuer. Ne pas arrêter. Enraciner la pratique dans la persévérance, sans fin, non stop.
Dans la religion, seule l’éternité est intéressante. La non-éternité l’ai moins. Les gens sont toujours intéressés par l’éternité. Mais ça, c’est point après point. Ça doit devenir une pratique. Pas seulement une pensée. Gyoji veut dire la pratique sans fin, du matin au soir. Tout devient sans fin. Se lever, manger, zazen, samu, aller aux toilettes, tout devient la pratique sans fin. À ce moment-là chaque chose devient comme une cérémonie. Se concentrer d’instant en instant, de moment en moment, c’est la pratique d’éveil. C’est l’éternité dans notre vie. La réalité, le sens de l’éveil du Bouddha Shakyamuni, c’est cette reconnaissance dans instant. L’esprit de bouddha existe seulement dans l’instant mais il ne peut se réaliser que dans notre vie ; seulement par la durée, la pratique sans fin.
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Alors, Sekito dit :
C’est le plus haut, il ne peut être surpassé.
Une fenêtre brillantte, sous les pins verts ne peut être comparée à un palais de jade ou à une tour d’or.
Cette retraite est exactement une fenêtre brillante sous les pins verts. Ce paysage très simple apparaît. Une petite maison, des pins, un lac…
Le jade et l’or sont des choses de valeur. Mais Kodo Sawaki disait : « Le satori veut dire perdre. » Pas gagner, mais perdre. Dans les livres, on lit : « Obtenir le satori, avoir le satori. Mais ce n’est pas ainsi. Perdre, perdre. » Dogen dit, à propos du sixième patriarche, Eno : Quand Eno était avec son maitre, il n’eut pas le satori, il perdit son honneur, il perdit la face. En Chine, c’est très important de ne pas perdre la face. Tout ce à quoi les gens ordinaires donnent k plus de valeur, il le perdit. Il devint le sixième patriarche.
Un palais de jade, une tour d’or, un esprit intelligent, il y a beaucoup de choses précieuses. Mais au fond de votre esprit, précieux ou non précieux, noble ou vulgaire n’existent pas. Torcher ce fond de votre esprit, c’est le satori. Comprendre, se comprendre profondément C’est incomparable. Quand je fais un lumen, je compare, je compare beaucoup. Mais ce n’est pas vrai. La vérité est ce qui ne peut être comparé. Tout à coup, on dit : « Oui, c’est ainsi, c’est comme ça. » Comme quoi ? Comme, comme. . . « Comme » n’est pas nécessaire.
Chaque personne est absolue. « Enracinée dans l’action sans fin, elle ne peut être surpassée. Une fenêtre brillante sous les pins verts ne peut être comparée à un palais de jade ou à une tour d’or. Alors, ce moine des montagnes ne comprends plus rien. Il vit là où il vit et ne fait aucun effort pour se libérer. » Dans les journaux vous pouvez lire com-ment vous libérer. Par le yoga, par te Zen, mangez ceci, mangez cela, ayez le satori par
des super-méditations. Stupidité juste une pratique égoïste. « C’est très bien pour moi. Je deviens très profond. • « Ce moine lie comprends rien et ne fait aucun effort pour se libérer. » Ça, vous devez le comprendre à partir du fond de votre esprit. Un commentaire n’est pas utile. Ne pas aller ailleurs, ne pas me libérer. C’est, je pense, la plus haute liberté.
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Assis, la tête couverte, tous les phénomènes s’apaisent, le moine de la montagne ne comprend rien. Qui voudrait disposer des sièges pour charmer, séduire des disciples.
Les moines chinois se couvraient la tête à cause du froid. Les radiateurs n’existaient pas et, comme ils étaient rasés, ils avaient froid à la tête. Ils mettaient le kesa sur la tête. Il existe des dessins qui montrent Bodhidharma assis dans une grotte, la tête couverte par son kesa.
Faire zazen en plein hiver, c’est très profond. En hiver, tout est calme, comme la mort. Vous devez comprendre mieux que moi, tout est calme, calme, calme. La chaleur aussi c’est bien, ausi le climat influence le corps, influence l’esprit. Quand il fait froid, zazen n’est pas pareil que lorsqu’il fait trop chaud. Sensei disait : « Pour la pratique de zazen, un endroit froid est meilleur. »
Mais zazen lui-même signifie aussi apaiser toute chose à l’intérieur, purifier tout. Ça dépend des phénomènes, mais ça n’en dépend pas non plus. Les pensées illusoires aussi appaissent, les passions, les complications. Pendant zazen, c’est possible de laisser passer, d’oublier, oublier…
Donc, « ce moine de montagne ne comprend rien. » C’est une tradition zen de donner au visage des moines une expression un peu stupide, simple. Le langage n’est pas compliqué. Comprendre simple-ment. « Avez-vous faim ? — Non. — Avez-vous sommeil ? — Oui. * Seulement ça. Mais l’esprit profond n’est pas idiot du tout. Il est plus profond. Les temps modernes ne produisent pas ce genre d’individu. Ils produisent plutôt des gens intelligents, aigus, vifs. Mais leur esprit profond, primitif est comme celui d’un singe. Il ne recherche que le profit. Juste de l’égoïsme. Les gens ne suivent que leur karma. Ils ne suivent que le monde limi-té. Leur vie est brisée, déchirée, en morceaux. Puis leur coeur éclate et c’est la mort. Il faut cesser de suivre le monde produit par une compréhension limitée, le monde humain ordinaire. Il faut aller vers le monde créé par Dieu. La Bible dit aussi : « Dieu a créé le monde. • L’homme moderne ne croit pas du tout au monde créé par Dieu.
Sekito dit : « Dirigez votre lumière vers l’intérieur et faites demi-tour. • S’il vous plaît, allez vers le monde où existe le créateur, pas un monde sans créateur. Dans ce monde-là, il n’est pas nécessaire de vous libérer. Chaque endroit est un bon endroit. C’est la vraie paix. La foi forte. C’est le monde du créateur.
Maitre Dogen aussi a écrit dans le Fukanzazengi : « Tournez votre lumière vers l’intérieur afin d’éclairer votre véritable nature. Tournez votre lumière vers l’intérieur et revenez à l’origine. »
Zazen, c’est revenir à la source. Mais notre karma limité, notre conscience ne peuvent rêver d’un monde où existe un créateur. On ne peut l’attraper, l’appréhender avec notre cerveau limité. Donc, ce n’est pas la peine de comprendre, de faire des efforts. Ce moine de la montagne ne comprend plus rien.
Sekito dit : « La source est infinie, inconcevable, on ne peut lui faire face ni s’en échapper. Si vous voulez l’attraper, impossible. On ne peut lui faire face.
Mais, du point de vue de zazen, du point de vue de Dieu, du monde infini, on ne peut pas non plus s’en échapper. Même les fous, les vieux sages qui font zazen deviennent Bouddha. Zazen ne connaît ni la qualité ni la quantité. Sensei disait : « Les gens qui disent que j’ai le satori sont fous. Il vaut mieux devenir fou, aller à l’hôpital se faire faire des piqûres. De nombreuses religions apparaissent, à Paris aussi. On fait de la propagande de secte : « Venez à mon zazen, c’est le meilleur. » « Qui peut disposer des sièges pour séduire, charmer les disciples » dit Sekito. Après, le maitre s’échappe avec la caisse. Ils ne comprennent pas ce qu’est le véritable trésor. Ce qui est dans la caisse n’est pas important. L’argent est utile, mais pas tellement important.
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Rencontrez les anciens maitres et devenez intimes avec leurs enseignements. Nouez l’herbe pour construire une hutte et ne l’abandonnez jamals. Laissez les siècles passer et reposez-vous totalement. Ouvrez les mains et marchez, innocent.
J’ai expliqué cela pendant la préeparation, dans une conférence sur la transmission. Le Bouddha, Mahakashyapa, Ananda, de maitre à maitre. Bodhidharrna, Eka, Sozan, Konin, Eno, Seigen, Sekito, Yakusan. Le matin, lors de la cérémonie, on récite ces noms : Honshi Shakyamuni Butsu, Shin tan shoso Bodai Daruma Daiosho, Shuso Eihei Dogen Daiosho, Keizan Jokin Daiosho, kaku kaku rekidai no Daiosho, Narabini Somon Kodo Daiosho, Mokudo Taisen Daiosho. J’ai transmis cet esprit merveilleux, le dharma, la vérité continue, chacun ne transmet que cela.
Le Bouddha Shakyamuni, transmit nehan myoshin en Inde, puis it fut transmis d’Inde en Chine par Bodhidharma, puis de Chine voyagea au Japon. Puis, il fut transmis du japon en Europe. Ce nehan myoshin, c’est zazen, seulement cela. Quatre-vingt-dix générations concentrées sur zazen. Entre temps, oui, de nombreux livres, beaucoup de littérature apparut, mais pas I’essence. Tous ces livres veulent expliquer nehan myoshin. Mais les mots, ne peuvent saisir la racine,
par la pratique seulement nous pouvons comprendre nehan myoshin,
L’Inde et la Chine ne sont pas semblables, les coutumes diffèrent, de même entre le Japon et la Chine. Les temps aussi sont différents. Tous les gens sont différents, le karma de chacun est différent, en conséquence l’enseignement aussi. II n’y avait pas de temple en Inde, on faisait zazen sous les arbres. Les temples se développèrent dans la Chine froide. Le Japon, lui, développa la délicatesse. Chaque époque, chaque pays sont différents mais I’essence est la même.
Donc, devenir intime avec les enseignements des anciens maîtres, s’il vous plaît, c’est devenir intime avec cette unique vérité, c’est être intime avec zazen. Gyoji, la pratique sans fin, qui continue depuis toute éternité.
…Rencontrez les anciens maitres et devenez intimes avec leurs enseignements.
Durant quinze ans, Sensei répétait toujours : seulement zazen, seulement zazen, continuez seulement zazen. Notre vie doit être remplie de cette conviction, de cette vérité qui n’est qu’une, qui ne peut-être expliquée ni par l’écrit ni par la parole, c’est être intime avec les enseignements des anciens maîtres. Imprégner complètement son corps et son esprit avec le parfum de la pratique de zazen. Pas de demi-zazen, pas de demi-moitié, de demi quelque chose. Pas d’espace entre moi et la posture.
La tendance humaine est de vouloir regarder, voir ce qui arrive à distance, comprendre, oui, mais pas complètement. Nous devons se laisser remplir par la foi de notre notre pratique. Je ferme la porte, mais je regarde par le trou de la serrure comme un voyeur ? Non, ce n’est pas la Voie. Qu’est-ce que le satori ? Que va-t’il m’arriver ? Non. Zazen, c’est rejeter ce penchant. Zazen, c’est seulement remplir amplement notre vie, notre réalité humaine.
…L’herbe n’a pas bessoin d’être coupée. Liez-la, nouez-la.
Zazen n’est pas si facile, juste la posture, mais c’est la chose la plus haute, la plus élevée, sans mélange, totalement pure. C’est Shobogenzo nehan myoshin, le trésor de la vraie Loi, le merveilleux trésor du nirvana. Ce n’est pas facile. C’est comme dans un vieux koan zen : Un maitre dit à son disciple, to vois ce mât de bambou, monte jusqu’en haut puis, s’il te plait, fais un pas de plus. Le disciple dit : Non, je ne peux pas, je vais tomber, je vais me casser le cou, pour. Pourquoi me demandez-vous cell ? Je suis en colère. Mais, c’est la pratique sans fin, qui signifie faire toujours un pas de plus en haut d’un mât de bambou de cent mètres, même si on a peur, qu’on est effrayé ou découragé, même alors, faites un pas de plus. C’est comme lier les herbes.
Alors, à travers notre vie, notre zazen, notre réalité humaine peut toucher, rencontrer les enseignements des anciens mantes. Alors, s’il vous plait, n’abandonnez jamais cette hutte.
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Ouvrez vos mains et marchez, innocent. Les milliers de mots, l’infinité des conceptions n’existent que pour vous libérer de l’attachement. Si vous voulez rencontrer l’homme immortel dans Ia hutte, s’il vous plaît, ne vous échappez pas de ce sac de peau.
C’est toujours sur zazen, sur l’esprit de la pratique. Ne stagnez pas comme une eau vieille et puante. Ne stagnez pas non plus dans la religion. Rire pendant zazen n’est pas bien. Ce n’est pas important, mais continuer n’est pas bon. Souvent les gens pleurent. C’est pareil, Si vous continuez, ce n’est pas bon. Vouloir cesser n’est pas bon. Concentrez-vous sur la posture, sur la respiration, vous pourrez alors vous arrêter. Donc, ouvrez vos mains et marchez, innocemment. C’est valable pour chaque phenomène qui surgissent à la surface de la conscience. Pas de coagulation.
…Les mille mots
La retraite va se terminer bientôt, le temps passe vite. Vous allez rentrer la maison. Les français rentrent en France, les Allemands en Allemagne, à Uppsala, à Stockholm, ailleurs. Chacun dans sa ville, dans sa rue, dans sa maison. On retourne dans sa ville, à son travail. Ce sont les mille mots. Après la retraite, on redevient étudiant, vendeur, directeur, infirmière. Des gens importants, des pas tellement importants. Tous ces mots n’existent que pour vous libérer de vos attachements, de vos propres liens. Si vous comprenez les mille mots, à partir de la pratique sans fin, c’est une réussite pour la Voie, une réussite pour toute votre vie. L’erreur, c’est de regarder ces mots à partir du mental. La véritable foi, c’est harmoniser, unifier les mille mots. Automatiquement vous pouvez cesser de produire le karma sans fin de votre vie.
Ouvrez vos mains et marchez, innocent — comme les enfants dans la rue qui ne sont jamais effrayés par les voitures : les parents sont anxieux, mais les accidents sont rares. Les personnes ivres sont quelquefois comme ça. Mais iI n’est pas nécessaire de devenir un enfant, ou de s’enivrer. Tous les mots doivent être ainsi. Tous les mots n’existent que pour vous libérer. ll faut créer dans la vie la véritable fraîcheur, nouvelle, toujours nouvelle, la hutte, la hutte au toit de paille.
…Des milliers de mots, l’infinité des conceptions.
Le cerveau ne comprend que les contradictions, l’opposition, c’est l’esprit dualiste. Mais les deux sont nécessaires. un seul côté ne suffit pas. Être rationnel, irrationnel, irrationnel, rationnel. Vous devez équilibrer les contradictions, évitez les mettre en opposition. IL y a une histoire sur un moine qui était dans un arbre, pendu à une branche par les dents. Sous l’arbre, un tigre affamé. Vint un homme qui demanda : « Qu’est-ce que la vérité » ? . Si il répond, le tigre va le manger, s’il ne répond pas, c’est une erreur. Il faut l’entendre dans le sens que que même si on ouvre la bouche, on ne tombe pas. Et même si on garde la bouche fermée, on peut exprimer la vérité. Si vous n’arrêtez pas, tous les mots deviennent alors la véritable liberté, le vrai repos. Laissez passer, laissez passer, laissez passer les pensées.
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Des milliers de mots, l’infinité des conceptions ne sont là que pour vous libérer de vos liens, vos attachements.
Si vous voulez rencontrer l’homme immortel dans la hutte, ici et maintenant, ne vous échappez pas de ce sac de peau.
L’homme immortel, c’est l’image même du sage. C’est le kanji sen. Taisen Deshimaru l’a dans son nom. Taisen signifie grand sage. Dans mon nom aussi : Senkyo.
Pour l’ordination, j’ai donné le nom de Senshin, l’esprit du sage. Ce sage, même sens qu’immortel, pas mortel, qui ne passe pas.
Les gens ordinaires exactement passent, passent, passent, meurent, meurent, rneurent. Le sage, non. II meurt, bien sûr, mais il ne meurt pas.
Qu’est-ce qui ne meurt pas dans notre vie ? Qu’est-ce qui devient immortel ? Sensei disait : « Face à la mort, qu’est-ce qui devient important dans notre vie ?
C’est le sens du sage immortel, la chose qui va au delà. C’est rencontrer cette immortalité, c’est le voeu de toute l’humanité, de tous les êtres humains. Mais l’ego veut devenir immortel mais à la fin ça ne devient plus très important. On se tourne plutôt vers l’essentiel, rencontrer l’homme immortel dans la hutte, c’est la pratique sans fin, plus important que mille mots.
Les milliers de mots n’existent alors que pour se tourner vers la plus haute liberté. C’est rencontrer l’immortalité. Alors, s’il vous plait, ne vous échappez pas de ce sac de peau… Ne vous échappez pas. Les gens cherchent toujours la grande chose au-dehors. À l’extérieur de leur propre vie. Cela crée la souffrance, la transmigration, l’éternelle réincarnation. Pas pour diminuer l’ego mais pour échapper à ce sac de peau.
C’est la conclusion de Maitre Sekito. S’il vous plait, laissez zazen guider votre vie. Dans chaque instant, rencontrer l’immortalité, la vraie racine, la vérité dans votre propre vie, c’est le plus important. Alors certainement zazen deviendra le plus grand bonheur. Pas seulement pour soi, mais aussi pour les autres, par-delà tous les temps.
Ne vous échappez pas d’ici et maintenant. C’est ce qui a été transmis intimement depuis des milliers d’années, des millions d’années. Shobogenzo nehan myoshin, la vraie racine de l’univers, de tous le phénomènes
Sekito vivait y a bien Iongtemps, mais on peut entendre sa voix encore aujourd’hui…
Maître Sekito Kisen
Shítóu Xīqiān (700-790) (chinois traditionnel: 石頭希遷; chinois simplifié: 石头希迁; pinyin: Shítóu Xīqiān; Wade–Giles: Shih-t’ou Hsi-ch’ien; Japonais: Sekitō Kisen)
Sixième patriarche disciple de Eno (Hui-neng 638-713) est l’auteur du Sandokai, texte essentiel du zen Soto, mais aussi du Soan No Gin qui peut se traduire en français par « Chant de la hutte au toit de paille » .