Cher(e)s frères et sœurs dans le dharma,
J
Chacun de nous vit différemment ce karma collectif de l’humanité qui nous oblige au confinement pour une durée inconnue, sans garantie que cela ne se reproduise pas dans le futur. Avec ou sans travail, avec ou sans personne à charge, dans le confort de son foyer ou dans un environnement étranger, connecté sur internet ou coupé du reste du monde, inquiet ou pas de ce virus, chacun expérimente un nouveau rythme et une nouvelle façon de vivre l’instant. Mais si nous n’avons pas le choix de ces conditions, il nous appartient de vivre cette réalité comme un rêve ou comme un cauchemar.
Comme la résistance du fil détermine l’énergie qu’il va laisser passer, le moindre refus de la réalité bloque l’énergie de la vie qui peut se transformer en cauchemar. Alors s’il peut sembler contraignant de devoir se laver les mains 20 fois par jour, c’est aussi l’occasion de se rappeler que nous avons accès à l’eau courante. Et si l’espace de notre logement nous semble limité, c’est que nous avons le bonheur d’avoir un toit…
Enfin le fait que nous puissions en venir à manquer demain de certaines ressources est sans doute l’occasion de réfléchir sur la façon dont nous sommes complètement dépendants les uns des autres et sur le gaspillage et la surconsommation qui détruisent la planète .
Quand au confinement, quelle belle occasion d’observer notre mental !
En résistant à l’impulsion habituelle de s’activer, on peut retrouver «le calme et la grande tranquillité des morts », écrit Ejo dans le Komyozo Zanmai.
Avec le décompte quotidien par les médias des personnes disparues aux 4 coins du globe, peut-être réaliserons-nous que nous ne sommes pas éternels… Le souvenir me revient de nos amis Serge, le chauffeur de taxi, et Alain, l’ex-compagnon de Gabrielle, dont le seul regret à l’approche de la mort était de n’avoir pas consacré suffisamment de temps à Zazen.
Notre Zazen est la grande porte toujours ouverte à ce rappel que notre Nature de Bouddha est présente à chaque instant et à tous ceux qui n’y font pas obstacle…
Ce temps, douloureux pour certains, est celui de la régénération.
Solidarité du personnel hospitalier et de plein de gens, compassion pour les victimes du virus et tous les déracinés de la terre.
Il reste que c’est à chacun qu’il appartient de comprendre et d’accepter ce que la vie lui propose ici et maintenant.
Avoir le courage d’accepter l’inévitable,
De changer ce qui peut l’être,
Et la sagesse de distinguer entre l’un et l’autre…
Nous sommes tous et toutes les enfants d’un même Univers, les multiples formes d’une même Conscience, les cellules d’un même organisme. «La liberté, c’est prendre soin de son âme», disait Socrate. Ce choix n’influence pas seulement notre système immunitaire, il est l’expression de notre véritable Nature, le rayonnement du cosmos…
J’ai bien hâte de vous retrouver pour réciter et nous imprégner de ce mantra qui conclut l’Hannya Shingyo :
« Allons, allons tous ensemble, allons au-delà, traversons sur la rive du satori »…
De tout cœur avec vous,
Raoul
Cher(e)s frères et sœurs dans le dharma, J
Chacun de nous vit différemment ce karma collectif de l’humanité qui nous oblige au confinement pour une durée inconnue, sans garantie que cela ne se reproduise pas dans le futur. Avec ou sans travail, avec ou sans personne à charge, dans le confort de son foyer ou dans un environnement étranger, connecté sur internet ou coupé du reste du monde, inquiet ou pas de ce virus, chacun expérimente un nouveau rythme et une nouvelle façon de vivre l’instant. Mais si nous n’avons pas le choix de ces conditions, il nous appartient de vivre cette réalité comme un rêve ou comme un cauchemar.
Comme la résistance du fil détermine l’énergie qu’il va laisser passer, le moindre refus de la réalité bloque l’énergie de la vie qui peut se transformer en cauchemar. Alors s’il peut sembler contraignant de devoir se laver les mains 20 fois par jour, c’est aussi l’occasion de se rappeler que nous avons accès à l’eau courante. Et si l’espace de notre logement nous semble limité, c’est que nous avons le bonheur d’avoir un toit…
Enfin le fait que nous puissions en venir à manquer demain de certaines ressources est sans doute l’occasion de réfléchir sur la façon dont nous sommes complètement dépendants les uns des autres et sur le gaspillage et la surconsommation qui détruisent la planète .
Quand au confinement, quelle belle occasion d’observer notre mental !
En résistant à l’impulsion habituelle de s’activer, on peut retrouver «le calme et la grande tranquillité des morts », écrit Ejo dans le Komyozo Zanmai.
Avec le décompte quotidien par les médias des personnes disparues aux 4 coins du globe, peut-être réaliserons-nous que nous ne sommes pas éternels… Le souvenir me revient de nos amis Serge, le chauffeur de taxi, et Alain, l’ex-compagnon de Gabrielle, dont le seul regret à l’approche de la mort était de n’avoir pas consacré suffisamment de temps à Zazen.
Notre Zazen est la grande porte toujours ouverte à ce rappel que notre Nature de Bouddha est présente à chaque instant et à tous ceux qui n’y font pas obstacle…
Ce temps, douloureux pour certains, est celui de la régénération.
Solidarité du personnel hospitalier et de plein de gens, compassion pour les victimes du virus et tous les déracinés de la terre.
Il reste que c’est à chacun qu’il appartient de comprendre et d’accepter ce que la vie lui propose ici et maintenant.
Avoir le courage d’accepter l’inévitable,
De changer ce qui peut l’être,
Et la sagesse de distinguer entre l’un et l’autre…
Nous sommes tous et toutes les enfants d’un même Univers, les multiples formes d’une même Conscience, les cellules d’un même organisme. «La liberté, c’est prendre soin de son âme», disait Socrate. Ce choix n’influence pas seulement notre système immunitaire, il est l’expression de notre véritable Nature, le rayonnement du cosmos…
J’ai bien hâte de vous retrouver pour réciter et nous imprégner de ce mantra qui conclut l’Hannya Shingyo :
« Allons, allons tous ensemble, allons au-delà, traversons sur la rive du satori »…
De tout cœur avec vous,
Raoul