Les sûtras – Textes récités pendant les cérémonies
Comme plusieurs nous l’on demandé, vous trouverez ici quelques-uns des textes d’enseignement (SÛTRAS) chantés lors des différentes cérémonies au dojo ou lors des retraites. Ces textes ont différentes origines : Inde, Chine ou encore Japon. Ils nous sont parvenus en langue japonaise ou sino-japonaise, langue dans laquelle nous les chantons encore actuellement.
Chaque matin, à la fin du zazen, on chante trois fois ce sutra en signe de vénération du kesa. Le kesa est l’habit de Bouddha, vêtement de l’éveil transmis de maître à disciple et porté par les moines. À l’origine, c’est un assemblage de pièces de tissus usagés, lavés, teints et cousus soigneusement de façon traditionnelle. Lorsqu’on récite le Takkesa ge assis en zazen, on porte ce vêtement à la dimension la plus haute.
Dai sai geda puku
Muso fukuden e
Hi bu nyorai kyo
Kodo sho shu jo
Ô vêtement de la Grande Libération
Kesa du champ du bonheur illimité
Je reçois avec foi l’enseignement du Bouddha
Pour aider largement tous les êtres sensibles
Ce sutra représente l’idéal du pratiquant bouddhiste : libérer tous les êtres en pratiquant les enseignements du Bouddha, en éclairant ses propres illusions et en réalisant sa nature de Bouddha.
Shu jo muhen sei gan do
Bon-no mujin sei gan dan
Ho mon muryo sei gan gaku
Butsu do mujo sei gan jo
Si nombreux que soient les êtres sensibles, je fais le voeu de les libérer tous.
Si nombreux que soient les illusions, je fais le voeu de les vaincre toutes.
Si nombreux que soient les Dharmas, je fais le voeu de les acquérir tous.
Si parfaite que soit la voie du Bouddha, je fais le voeu de la réaliser.
Ce sutra est une marque de gratitude et de vénération à tous les bouddhas et patriarches. On le récite traditionnellement après la dédicace (eko) qui suit chaque sutra.
Ji ho san shi i shi fu
Shi son bu sa mo ko sa
Mo ko ho jya ho ro mi
A tous les bouddhas passés, présents et futurs dans les dix directions,
A tous les bodhisattvas et les patriarches,
Le sutra de la Grande Sagesse qui permet d’aller au-delà.
C’est l’un des sutras les plus importants du bouddhisme Mahayana. On l’appelle aussi, dans d’autres traditions bouddhistes, Sutra du cœur. C’est le cœur, l’essence de l’enseignement du Bouddha, résumé en 262 idéogrammes chinois. Il est chanté tous les jours après zazen dans les temples et dojos.
Le sens de ce sutra : lorsque le bodhisattva comprend que formes et phénomènes ne sont pas différents de la vacuité, il réalise la grande sagesse et par cet éveil, il aide toutes les existences à se libérer de la souffrance.
Kan ji zai bo satsu. Gyo jin han-nya ha ra mi ta ji. Sho ken go on kai ku. Do is-sai ku yaku. Sha ri shi. Shiki fu i ku. Ku fu i shiki. Shiki soku ze ku. Ku soku ze shiki. Ju so gyo shiki. Yaku bu nyo ze. Shari shi. Ze sho ho ku so. Fu sho fu metsu. Fu ku fu jo. Fu zo fu gen. Ze ko ku chu. Mu shiki mu ju so gyo shiki. Mu gen ni bi ze-shin ni. Mu shiki sho ko mi soku ho. Mu gen kai nai shi mu i shiki kai. Mu mu myo yaku mu mu myo jin. Nai shi mu ro shi. Yaku mu ro shi jin. Mu ku shu metsu do. Mu chi yaku mu toku. I mu sho toku ko. Bodai sat-ta. E han nya ha ra mi ta ko. Shin mu kei ge mu ke ge ko. Mu u ku fu. On ri is-sai ten do mu so.Ku gyo ne han. San ze sho butsu. E han-nya ha ra mi ta ko. Toku a noku ta ra san myaku san bo dai. Ko chi han-nya ha ra mi ta. Ze dai jin shu. Ze dai myo shu. Ze mu jo shu. Ze mu to do shu. No jo is-sai ku. Shin jitsu fu ko. Ko setsu han-nya hara mi ta shu. Soku setsu shu watsu.
Gya tei gya tei hara gya tei.
Hara so gya tei bo ji so wa ka.
Han-nya shin gyo.
Le bodhisattva de la Grande Compassion, Avalokiteshvara, par sa pratique profonde de la Grande Sagesse, voit que les cinq agrégats ne sont que vacuité (ku) et par cette compréhension, il soulage toutes les souffrances. Shariputra, les formes (shiki) ne sont pas différentes du vide (ku) et le vide n’est pas différent des formes. Shiki lui-même est ku, ku lui-même est shiki. Il en est ainsi aussi de la sensation, de la perception, des formations mentales et de la conscience. Shariputra, toutes les existences ont l’aspect de ku. Elles sont sans naissance ni extinction, ni pures ni souillées, elles n’augmentent ni ne diminuent. Donc, dans ku, il n’y a ni forme, ni sensation, ni perception, ni formations mentales, ni conscience ; ni oeil, ni oreille, ni nez, ni langue, ni corps, ni conscience. Il n’y a ni couleur, ni son, ni odeur, ni goût, ni toucher, ni pensée. Donc, dans ku n’existe pas de domaine des sens. Il n’y a ni ignorance ni cessation de l’ignorance, ni illusion ni cessation de l’illusion. Il n’y a ni dégénérescence et mort ni cessation de la dégénérescence et de la mort. Il n’y a ni souffrance, ni cause, ni cessation, ni sentier. Il n’y a ni sagesse, ni obtention, ni non-obtention. Pour le bodhisattva, grâce à la Grande Sagesse qui conduit au-delà, l’esprit sans obstacle ne connaît pas la peur, et toute illusion, tout attachement sont éloignés. Il peut parvenir à l’ultime fin, le nirvana. Tous les bouddhas du passé, du présent et du futur pratiquent la Grande Sagesse et ainsi atteignent le plus parfait éveil. Donc, nous devons comprendre qu’Hannya haramita est le grand mantra brillant et lumineux. Le plus élevé de tous les mantras qui est incomparable. Sa force coupe toutes les souffrances. C’est le vrai mantra. Par lui il est possible d’atteindre l’essence de toute vérité : Aller, aller, aller ensemble au-delà du par-delà, jusqu’à l’accomplissement total de la Voie.
Dans la pratique du zen, les repas sont une cérémonie dédiée à tous les êtres qui souffrent. Par ce sutra qui ponctue les différents moments du repas, nous exprimons notre gratitude envers toutes les existences qui ont participé au don de cette nourriture. Nous gardant de toute avidité, nous prenons conscience que ce repas est destiné à fortifier notre pratique et produire ainsi l’esprit d’éveil. Enfin, nous adressons cette nourriture en offrande pour le bien de tous les êtres.
Bus shô kapira
Jo do makada
Sep pô harana
Nyu metsu kuchira
Nyorai o ryôki
Gakon toku futen
Gangu is-sai shû
To san rin ku ja ku.
Shin jin pashin birû sha no fu
En mon ho shin rushâ no fu
Sen pai kashin shikyâ mu ni fu
To rai asan mirû son bu
Ji ho san shi ishî shi fu
Dai jin myo harin ga kin
Dai shin bun jusu ri bu sa
Dai jin fuen bu sa
Dai hi kan shiin bu sa
Shi son bûbu sa mo ko sa
Mo ko hôja ho ro mi.
Hitotsu ni wa kô no tashô o hakari kano raisho o hakaru.
Futatsu ni wa, onore ga tokugyô no zen ketto wo hakatte kuni ôzu.
Mitsu ni wa shin o fusegi toga o hanaruru ko towa tontô o shû to su.
Yotsu ni wa, masani ryôyaku o koto to suru wa gyôko o ryôzen ga tame nari.
Itsutsu ni wa jôdô no tame no yue niima kono jiki o uku.
Jiten kijinshu,
Gokin suji kyu
Suji hen jihô
Ishi ki jin kyu.
Jo bun san bo,
Chu bun shion.
Gekyû roku do,
Kai do kuyô.
Ik-ku idan is-sai aku
Niku ishu is-sai zen
Sanku ido shoshu jo
Kaigu jo butsu do.
Gashi sen pas-sui,
Nyo ten kan ro mi,
Seyo kijin shû
Shitsu ryo tokubo man
On makura sai sowaka.
Shi shi kai jiki kun,
Jiren kafu jashî,
Shi shin jin cho ihi,
Kishu rinbu jo son.
Bouddha est né à Kapilavastu, s’est éveillé à Magadha.
Il enseigna à Varanasi et entra dans le nirvana à Kuchinagara.
Maintenant, nous ouvrons les bols du Tathagata pour que celui qui donne, celui qui
reçoit et ce qui est donné puissent être libérés de tout attachement et atteindre la
libération avec tous les êtres sensibles.
Vénération à la pureté illimitée du Bouddha Vairocana, à la forme accomplie du
Bouddha Amitabha et à la forme manifestée du bouddha Shakyamuni.
Vénération à Maitreya, le Bouddha du futur.
Vénération à tous les bouddhas du passé, du présent et du futur dans les dix directions.
Au Sutra du lotus de la Loi du Grand Véhicule.
Vénération à Manjushri, grand bodhisattva de la sagesse.
Au grand et parfait bodhisattva Samantabhadra.
Au bodhisattva de la grande compassion, Avalokiteshvara.
Aux innombrables bodhisattvas, à tous les patriarches et à la Grande Sagesse qui permet
d’aller au-delà.
Premièrement : nous devons réfléchir à la manière dont cette nourriture nous est
parvenue. Notre reconnaissance s’adresse à tout ce qui y a contribué.
Deuxièmement : en recevant ce don, nous devons vérifier si nos vertus et notre pratique
le méritent vraiment.
Troisièmement :nous devons revenir à la condition normale de l’esprit, être libre de tout
convoitise et avidité.
Quatrièmement : nous devons manger cette nourriture pour la santé de notre corps.
Cinquièmement : nous prenons cette nourriture pour nous perfectionner sur la voie du
Bouddha.
Pour tous les esprit affamés, j’offre maintenant cette nourriture, qu’elle pénètre
l’univers tout entier. J’espère la partager avec vous.
Aux trois trésors, Bouddha Dharma, Sangha, à tous ceux qui nous ont aidé, nos parents,
nos maîtres, l’humanité entière, à tous les êtres qui souffrent, qui sont prisonniers des
six mondes de l’errance et qui ne peuvent se libérer eux-mêmes, que cette nourriture
puisse servir à toutes les existences de l’univers.
En premier, nous mangeons pour couper tout le mal. En deuxième, pour faire le bien.
En troisième, pour sauver tous les êtres sensibles.
Actualisons ensemble la Voie du Bouddha.
Avec cette eau, je lave mon bol, elle a le goût du nectar céleste, j’en fais offrande à tous
les morts et à tous ceux qui souffrent sans leurs enfers, qu’elle les désaltère comme la
rosée du matin.
Dans ce monde d’illusion vide et impermanent, puissions-nous exister dans l’eau
boueuse avec la pureté de la fleur de lotus. Rien ne dépasse l’esprit illimité. Aussi
inclinons-nous devant Bouddha
La récitation de ce dharani est destiné à écarter désastres et calamités. Dans les temples, il est récité le matin dans la salle du Bouddha ou dans la cuisine, devant la statue protectrice d’Idaten, qui prévient désastres et incendies.
No mo san man da
moto nan
oha ra chi koto sha
sono nan to ji to
en
gya gya
gya ki gya ki
un nun
shifu ra shifu ra
hara shifu ra hara shifu ra
chishu sa chishu sa
chishu ri chishu ri
sowa ja sowa ja
sen chi gya
shiri ei so mo ko.
Écrit au VIIIe siècle par Sekito Kisen (700-790), disciple du 6e patriarche Eno, c’est l’un des textes les plus importants de notre tradition, essence de l’enseignement du Bouddha, chanté lors de la cérémonie du matin.
San : multiple, différence, la forme. Do : unité, identité, ku (vacuité). Kai : rencontre. Plusieurs traductions possibles : Identité du multiple et du un ; Rencontre entre l’identité et la différence ; Unicité de la réalité et de la vacuité, etc.
Le Sandokai traite de la réalisation de l’unité fondamentale au sein des contradictions et de la dualité créées par notre cerveau.
Chikudo daisen no shin tōzai mitsu ni aifu su. Ninkon ni ridon ar, dō ni nanboku no so nashi. Reigen myō ni kô kettari, shiha an ni ruchū su. Ji o shū suru mo moto kore mayoi ; ri ni kanō mo mata satori ni arazu. Mon mon issai no kyō ego to fu ego to. Eshite sarani ai wataru ; shikarazareba kurai ni yotte jū su. Shiki moto shitsu zō o kotoni shi ; shō moto rakku o koto ni su. An wa jōchū no koto ni kanai ; mei wa seidaku no ku o wakatsu. Shidai no shō onozukara fukusu, kono sono haha o uru ga gotoshi. Hi wa nesshi, kaze wa dōyō, mizu wa uruoi, chi wa kengo. Manako wa iro, mimi wa onjō hana wa ka, shita wa kanso. Shikamo ichi ichi no hō ni oite ne ni yotte habunpu su. Honmatsu subekaraku shū ni kisubeshi ; sonpi sono go o mochiyu. Meichū ni atatte an ari, ansō o motte ō koto nakare. Anchū ni atatte mei ari, meisō o motte miru koto nakare. Meian ono ono aitai shite hisuru ni zengo no ayumi no gotoshi. Banmotsu onozukara kō ari, masani yō to sho to o iu beshi. Jison sureba kangai gasshi ; riōzureba senpō sasō. Koto o ukete wa subekaraku shū o e subeshi ; mizukara kiku o rissuru koto nakare. Sokumoku dō o e sezunba, ashi o hakobu mo izukunzo michi o shiran. Ayumi o susumureba gonnon ni arazu, mayōte senga no ko o hedatsu. Tsutsushinde san gen no hito ni mōsu, kōin munashiku wataru koto nakare.
L’esprit du grand sage de l’Inde
S’est intimement transmis d’ouest en est.
Les facultés de l’homme sont plus ou moins aiguisées
Mais la Voie n’a ni patriarche du Nord ni patriarche du Sud.
La source spirituelle brille dans la lumière ;
Les effluents coulent dans l’obscurité.
Saisir les choses est certainement une illusion ;
Se mettre en accord avec l’identité n’est pas encore l’illumination.
Tous les objets des sens sont en interaction et pourtant ne le sont pas.
L’interaction entraîne la solidarité.
Sans quoi chacun reste sur sa position.
Les visions varient en qualité comme en forme,
Les sons sont tantôt agréables tantôt désagréables.
Dans l’obscurité, les discours raffinés et vulgaires
Se confondent, dans la lumière, les phrases claires et troubles se distinguent.
Les quatre éléments retournent à leur nature
Tout comme l’enfant se tourne vers sa mère.
Le feu chauffe, le vent bouge, l’eau mouille, la terre est solide.
OEil et vision, oreille et son, nez et odeur, langue et saveur.
Ainsi, pour tout ce qui existe, selon ces racines-là, les feuilles se développent.
Le tronc et les branches partagent l’essence ;
Noble ou vulgaire, chacun a son discours.
Dans la lumière existe l’obscurité,
Mais ne la prenez pas pour de l’obscurité.
Dans l’obscurité existe la lumière,
Mais ne la regardez pas comme de la lumière.
La lumière et l’obscurité s’opposent
Comme le pied avant et le pied arrière dans la marche.
De toutes les choses innombrables chacune a son mérite,
Exprimé selon sa fonction et sa place.
Les phénomènes existent, comme la boîte et le couvercle s’ajustent ;
Le principe s’accorde, comme la rencontre de deux pointes de flèche.
Entendant les mots, comprenez le sens ;
Ne créez pas vos propres normes.
Si vous ne comprenez pas la voie qui se trouve à vos pieds
Comment connaîtrez-vous le chemin sur lequel marchez ?
La pratique n’est pas une question d’éloignement ou de proximité,
Mais dans la confusion les montagnes et les rivières barrent la route.
Vous qui étudiez le mystère, je vous supplie respectueusement
De ne pas passer vainement vos jours et vos nuits.
Écrit au IXe siècle par maître Tozan Ryokai (807-869), successeur de Ungan Donjo, maître de Sozan et Ungo Doyo. Son enseignement : regarder en soi-même, ne pas rechercher chez les autres, maintenir un esprit libre de toute formule. L’Hokyo zanmai traite de la conscience pure pendant zazen : zanmai, samadhi. Le miroir précieux, incluant forme et non forme, reflète tous les phénomènes du cosmos qui apparaissent et disparaissent librement, insaisissables. Le samadhi du miroir précieux est l’éveil de l’esprit à la nature de Bouddha de toutes les existences.
Ce chant est récité par les moines le matin dans les temples, en alternance avec le Sandokai.
Nyo ze no hō, busso mitsu ni fusu. Nanji ima kore o etari ; yoroshiku yoku hōgo subeshi. Ginwan ni yuki o mori, meigetsu ni ro o kakusu. Rui shite hitoshikarazu ; konzuru tokinba tokoro o shiru. Kokoro kotoni arazareba, raiki mata omomuku. Dōzureba kakyū o nashi, tagaeba kocho ni otsu. Haisoku tomoni hi nari ; taikaju no gotoshi.Tada monsai ni arawaseba, sunawachi zenna ni zokusu. Yahan shōmei, tengyō furo. Mono no tame ni nori to naru ; mochiite shoku o nuku. Ui ni arazu to iedomo, kore go naki ni arazu. Hōkyō ni nozonde, gyōyō ai miru ga gotoshi. Nanji kore kare ni arazu, kare masani kore nanji. Yo no yōni no gosō gangu suru ga gotoshi. Fuko furai fuki fujū ; baba wa wa ; uku muku. Tsuini mono wo ezu, go imada tadashi karazaru ga yue ni. Jū ri rikkō, henshō ego, tatande san to nari; henji tsukite go to naru. Chisō no ajiwai no gotoku, kongō no cho no gotoshi. Shōchū myōkyō, kōshō narabi agu. Shū ni tsūji to ni tsūzu, kyōtai kyōro. Shakunen naru tokinba kitsu nari; bongo subekarazu. Tenshin ni shite myō nari, meigo ni zoku sezu. Innen jisetsu, jakunen to shite shōcho su. Sai ni wa muken ni iri,dai ni wa hōjo o zessu. Gōkotsu no tagai, ritsuryo ni ōzezu. Ima tonzen ari, shūshu o rissuru ni yotte. Shūshu wakaru, sunawachi kore kiku nari. Shū tsūji shu kiwamaru mo, shinjō ruchū. Hoka jaku ni uchiugoku wa, tsunageru koma, fukuseru nezumi. Senshō kore o kanashinde, hō no dando to naru. Sono tendō ni shitagatte, shi o motte so to nasu. Tendō sō messureba, kōshin mizukara yurusu. Kotetsu ni kanawan to yōseba, kō zenko o kanzeyo. Butsudō o jōzuru ni nannan to shite, jikkōju o kanzu. Tora no kaketaru ga gotoku, uma no yome no gotoshi. Geretsu aru o motte, hōki chingyo. Kyōi aru o motte, rinu byakko. Gei wa gyōriki o motte, ite hyappo ni atsu. Senpō ai ō, gyōriki nanzo azukaran. Bokujin masa ni utai, sekijo tatte mō. Jōshiki no itaru ni azaru, mushiro shiryo wo iren ya. Shin wa kimi ni bushi, ko wa chichi ni junzu. Junzezareba kō ni arazu, busezareba ho ni arazu. Senkō mitsuyō wa, gu no gotoku ro no gotoshi. Tada yoku sōzoku suru o, shuchū no shu to nazuku.
La Réalité de bouddha telle quelle,
Les bouddhas patriarches l’ont touchée en secret.
Vous qui maintenant l’avez obtenue,
Je vous en prie, conservez-la intacte.
Comme pour un bol d’argent couvert de neige,
Ou une grue cachée dans l’éclat de la lune,
Les choses s’y ressemblent sans être égales.
Même confondues, on sait où elles sont.
Son sens ne se trouve pas dans les mots,
Il évolue au fil des occasions.
Emu, et vous voici au fond d’un trou.
En contradiction, et vous voilà hésitant.
Lui tourner le dos
Ou s’en approcher,
Ni l’un ni l’autre, il ne faut.
Elle est une masse ardente !
Exprimez-la en langue ornée,
Et la voilà souillée !
Le mitan de la nuit la fait luire en plein,
Et elle s’évanouit aux lueurs de l’aube.
Elle est la norme qui régit les choses,
Usez-en pour abolir la souffrance.
Même si elle n’est pas conditionnée,
Les mots ne manquent pas pour en parler.
Tout comme vos traits et leur reflet
S’entre-regardent dans un miroir précieux.
Vous n’êtes pas elle,
Mais elle est bien vous.
Elle a les cinq marques d’un nouveau né,
Qui ne s’en va ni ne s’en vient,
Qui ne se lève ni ne reste en place.
Et dont le babil, phrase ou non,
N’obtient finalement rien :
La parole n’étant pas encore juste.
Elle interagit comme, de l’hexagramme « Feu »,
Les traits que l’on arrange,
Et qui, superposés, donnent trois,
Et cinq quand ils sont permutés.
Elle embrasse l’interdépendance merveilleuse
De l’infinie variété des choses du monde,
Comme les cinq goûts de l’herbe shiso,
Comme le sceptre diamant.
Elle est le tambour accompagnant
Le chant à l’unisson.
Elle passe par l’origine,
Elle parcourt les voies,
Elle s’insère dans toute zone,
Elle s’insinue par tout passage.
Si l’on s’applique à bien la respecter,
L’augure sera heureux.
Rien ne peut s’opposer
A son ordre des choses.
Mystérieuse par son état naturel,
Elle ne relève ni de l’illusion, ni de l’éveil.
Selon les causes-et-conditions et les occasions,
Elle brille en silence.
Si mince, qu’elle s’insère où il n’y a pas de faille,
Si grande, qu’elle dépasse toutes les limites.
Pourtant, dès le plus infime écart,
On se désaccorde de son harmonique.
Aujourd’hui existent
Un éveil soudain et un éveil graduel.
Des systèmes religieux apparaissent,
Et, pour cette raison, se divisent.
Aussitôt, ils en font des normes.
Que les religions qui suivent ces normes,
Arrivent à l’appréhender ou non,
La réalité, elle, poursuit son cours.
Calmes au dehors, vibrants en dedans,
Comme un cheval entravé ou un rat tapi,
Les bouddhas du passé poussés par la pitié,
Ont fait don de la Réalité de bouddha.
Car à suivre des idées erronées,
On prend de la soie noire pour de l’écrue.
Mais ces idées erronées une fois entre-détruites,
Les esprit abusés se réforment d’eux-mêmes.
Si vous aspirez à suivre la piste ancienne,
Je vous en prie contemplez les sages d’antan,
Comme ce bouddha qui, sur le point de réaliser son Eveil,
A contemplé un arbre durant dix éons.
Qu’une vie de misère,
Fasse se révéler le trésor de la nature de bouddha,
Comme l’oreille manquante d’un tigre,
Comme les balzanes d’un cheval.
Son prodige fait que même les êtres obtus en sont touchés
Comme par des flèches tirées à cent pas par Yi l’expert.
Et si une lance atteint sa flèche en plein vol,
En quoi son expertise est-elle neutralisée ?
Qu’une femme stérile se lève pour danser
Quand un nigaud chante,
Ne relève ni du sentiment ni de la conscience.
Mieux ! A-t-elle même besoin d’y réfléchir ?
Un vassal sert son suzerain,
Un fils obéit à son père.
Ne pas obéir ce n’est pas être bon fils,
Ne pas servir ce n’est pas aider.
La pratique des bouddhas patriarches
Quotidienne, sérieuse et sans ostentation
Dans les comportements ordinaires
Semble niaise ou absurde.
Pourtant le fait qu’elle se perpétue
Par exacte transmission mutuelle,
L’a fait nommer « Souveraine parmi les souverains. »
Traduit du sino-japonais par Kengan D. Robert
Ecrit en 1227, c’est le premier écrit sur zazen au Japon ; Maître Dogen le considérait d’une portée universelle.
Zazen n’est pas une technique pour parvenir à l’éveil ; zazen est en soi la « manifestation de l’ultime réalité… la pratique-réalisation d’un éveil parfait. »
Le Fukanzazengi est chanté le soir dans les temples pendant le zazen.
Tazunuru ni sore, dō moto enzū,ikade ka shushō o karan, shūjō jizai nanzo kufū o tsuiyasan. Iwan ya, zentai haruka ni jinnai o izu, tare ka hosshiki no shudan o shin zen. Ōyoso, tōjo o hanarezu, ani shugyō no kyakutō o mochiuru mono naran ya. Shikare domo, gōri mo sa areba, tenchi haruka ni hedatari, ijun wazuka ni okoreba, funnen toshite shin o shissu. Tatoi,e ni hokori,go ni yutaka ni shite, betchi no chitsū o e, dō o e,shin o akiramete, shōten no shiiki o koshi,nittō no henryō ni shōyō su to iedomo, hotondo shusshin no katsuro o kikessu.
Iwan ya, kano gion no shōchi taru, tanza roku nen no shōseki mitsu beshi,shōrin no snin in o tsutauru, menpeki kusai no shōmyō nao kikoyu. Koshō sude ni shikari,konjin nanzo ben zezaru. Yue ni subekaraku koto o tazune go o ō no gegyō o kyū subeshi. Subekaraku ekō henshō no taiho o gaku subeshi. Shinjin jinen ni datsuraku shite,honrai no menmoku genzen sen. Inmo no ji o en to hosseba, kyū ni inmo no ji o tsutomeyo. Sore sanzen wa jōshitsu yoroshiku, on jiki setsu ari. Shoen o hōsha shi, banji o kyūsoku shite, zennaku o omowazu, zehi o kan suru koto nakare. Shin i shiki no unten o yame, nen so kan no shikiryō o yamete, sabutto hakaru koto nakare, ani za ka ni kakawaran ya. Yono tsune, zasho ni wa atsuku zamotto shiki, ue ni futon o mochiu. Arui wa kekka fuza, arui wa hanka fuza. Iwaku, Kekka fuza wa, mazu migi no ashi o motte hidari no momo no ue ni anji,hidari no ashi o migi no momo no ue ni anzu. Hanka fuza wa, tada hidari no ashi o motte migi no momo o osu nari. Yuruku etai o kakete, seisei narashimu beshi. Tsugi ni migi no te o hidari no ashi no ue ni anji, hidari no tanagokoro o migi no tanagokoro no ue ni anji, ryō no daiboshi,mukaite ai sasou. Sunawachi shōshin tanza shite, hidari ni sobadachi migi ni katamuki, mae ni kugumari shirie ni aogu koto o ezare. Mimi to kata to taishi, hana to hozo to tai seshimen koto o yōsu. Shita ue no agito ni kakete, shin shi ai tsukcj me wa subekaraku tsune ni hiraku beshi. Bisoku kasuka ni tsūji,shinsō sude ni totonoete, kanki issoku shi, sayū yōshin shite, gotsu gotsu toshite zajō shite, kono fushiryō tei o shiryō seyo. Fushiryō tei ikan ga shiryō sen. Hi shiryō. Kore sunawachi zazen no yōjutsu nari.
Iwayuru zazen wa shūzen ni wa arazu. Tada kore anraku no hōmon nari, bodai o gūjin suru no shushō nari. Kōan genjō, rarō imada itarazu. Moshi kono i o eba,ryū no mizu o uru ga gotoku, tora no yama ni yoru ni nitari. Masa ni shiru beshi, shōbō onozukara genzen shi, konsan mazu bokuraku suru koto o. Moshi za yori tataba, jojo toshite mi o ugokashi, anshō toshite tatsu beshi, sotsubō naru bekarazu. Katte miru,chōbon osshō, zadatsu ryūbō mo, kono chikara ni ichinin suru koto o. Iwan ya mata, shikan shintsui o nenzuru no tenki, hokken bō katsu o kosuru no shōkai mo, imada kore shiryō funbetsu no yoku gesuru tokoro ni arazu, ani jinzū shushō no yoku shiru tokoro to sen ya. Shōshiki no hoka no iigi tarn beshi,nan zo chiken no saki no kisoku ni arazaru mono naran ya.
Shikareba sunawachi,jōchi kagu o ronzezu, rijin donsha o erabu koto nakare. Sen itsu ni kufū seba, masa ni kore bendō nari. Shushō onozukara zenna sezu, shukō sara ni kore byōjō naru mono nari.
Oyoso sore, jikai tahō, saiten tōchi,hitoshiku butchin o ji shi,moppara shūfū o hoshii mama ni su. Tada taza o tsutomete, gotchi ni saeraru. Manbetsu sensha to iu to iedomo, shikan ni sanzen bendō subeshi. Nan zo jike no zajō o bōkyaku shite, midari ni takoku no jinkyō ni kyorai sen. Moshi ippo o ayamareba, tōmen ni shaka su.
Sude ni ninshin no kiyō o e tari, munashiku kōin o wataru koto nakare. Butsudō no yōki o honin su, tare ka midari ni sekka o tanoshiman. Shika nomi narazu, gyōshitsu wa sōro no gotoku, unmei wa denkō ni ni tari. Shukkotsu toshite sunawachi kūji, shuyu ni sunawachi shissu.
Koi negawaku wa, sore sangaku no kōru, hisashiku mozo ni naratte, shinryū o ayashimu koto nakare. Jikishi tanteki no dō ni shōjin shi, zetsu gaku mu i no hito o sonki shi, butsu butsu no bodai ni gattō shi, soso no zanmai o tekishi seyo. Hisashiku inmo nam koto o nasaba, subekaraku kore inmo naru beshi, hōzō onozukara hirakete juyō nyoi naran.
La Voie est fondamentalement parfaite. Elle pénètre tout. Comment pourrait-elle
dépendre de la pratique et de la réalisation ? Le véhicule du Dharma est libre et dégagé
de toute entrave. En quoi l’effort concentré de l’homme est-il nécessaire ? En vérité, le
Grand Corps est bien au-delà de la poussière du monde. Qui pourrait croire qu’il existe
un moyen de l’épousseter ? Il n’est jamais distinct de quiconque, toujours exactement là
où l’on est. A quoi bon aller ici ou là pour pratiquer ?
Cependant, s’il y a un fossé, si étroit soit-il, la Voie reste aussi éloignée que le ciel de la
terre. Si l’on manifeste la moindre préférence ou la moindre antipathie, l’esprit se perd
dans la confusion. Imaginez une personne qui se flatte de comprendre et qui se fait des
illusions sur son propre éveil, entrevoyant la sagesse qui pénètre toutes choses, joint la
Voie et clarifie l’âme, et fait naître le désir d’escalader le ciel lui-même. Celle-là a
entrepris l’exploration initiale et limitée des zones frontalières mais elle est encore
insuffisante sur la voie vitale de l’émancipation absolue.
Ai-je besoin de parler du Bouddha qui était en possession de la connaissance innée ? On
ressent encore l’influence des six années qu’il vécut, assis en lotus dans une immobilité
totale. Et Bodhidharma, la transmission du sceau jusqu’à nos jours a conservé le
souvenir de ses neuf années de méditation devant un mur. Puisqu’il en était ainsi avec
les saints d’autrefois, comment les hommes d’aujourd’hui peuvent-ils se dispenser de
négocier la Voie ?
Vous devez en conséquence abandonner une pratique fondée sur la compréhension
intellectuelle, courant après les mots et vous en tenant à la lettre. Vous devez apprendre
le demi-tour qui dirige votre lumière vers l’intérieur, pour illuminer votre vrai nature.
Le corps et l’esprit d’eux-mêmes s’effaceront et votre visage originel apparaîtra. Si vous
voulez atteindre l’éveil, vous devez pratiquer l’éveil sans tarder.
Pour sanzen, une pièce silencieuse convient. Mangez et buvez sobrement. Rejetez tout
engagement et abandonnez toute affaire. Ne pensez pas : « Ceci est bien, cela est mal. »
Ne prenez parti ni pour ni contre. Arrêtez tous les mouvements de l’esprit conscient. Ne
jugez pas des pensées et des perspectives. N’ayez aucun désir de devenir un B. Sanzen
n’a absolument rien à voir avec la position assise ou la position allongée.
A l’endroit où vous avez l’habitude de vous asseoir, étendez une natte épaisse et placez
un coussin dessus. Asseyez-vous en lotus ou bien en demi-lotus. Dans la posture du
lotus, vous placez d’abord votre pied droit sur votre cuisse gauche, et votre pied gauche
sur votre cuisse droite. Dans la posture du demi-lotus, vous vous contentez de presser
votre pied gauche contre votre cuisse droite.
Veillez à desserrer vos vêtements et votre ceinture, arrangez-les convenablement.
Placez alors votre main droite sur votre jambe gauche et votre main gauche (tournée
vers le haut) sur votre main droite; les extrémités des pouces se touchent.
Asseyez-vous bien droit, dans l’attitude corporelle correcte, ni penché à gauche, ni
penché à droite, ni en avant, ni en arrière.
Assurez-vous que vos oreilles sont dans le même plan que vos épaules et que votre nez
se trouve sur la même ligne verticale que votre nombril.
Placez votre langue en avant contre le palais; la bouche est fermée, les dents se
touchent.
Les yeux doivent rester toujours ouverts, et vous devez respirer doucement pas le nez.
Quand vous avez pris la posture correcte, respirez profondément une fois, inspirez et
expirez. Inclinez votre corps de droite et de gauche; et immobilisez-vous dans une
posture stable. Pensez à ne pas penser. Comment pense-t-on à ne pas penser? Au-delà
de la pensée (hishiryo). Cela en soi est l’art essentiel du zazen.
Le Zazen dont je parle n’est pas l’apprentissage de la méditation, il n’est rien d’autre
que le Dharma de paix et de bonheur, la pratique-réalisation d’un éveil parfait. Zazen est
la manifestation de l’ultime réalité. Les pièges et les filets ne peuvent jamais l’atteindre.
Une fois que vous avez saisi son coeur, vous êtes semblable au dragon quand il arrive à
l’eau et semblable au tigre quand il pénètre dans la montagne. Car il faut savoir qu’à ce
moment précis (quand on pratique Zazen), le vrai Dharma se manifeste et que dès le
début on écarte le relâchement physique et mental et la distraction.
(Quand vous vous relevez, remuez doucement et sans hâte, calmement et délibérément.
Ne vous relevez pas subitement ou brusquement. Quand on jette un regard sur le passé,
on s’aperçoit que la transcendance à la fois de l’éveil et du non-éveil, que mourir assis ou
debout, ont toujours dépendu de la vigueur de zazen. )
En outre, l’ouverture à l’illumination (dans l’occasion fournie par un doigt, une
bannière, une aiguille, un maillet, l’accomplissement de la réalisation grâce à un chassemouches,
un poing, un bâton, un cri, tout cela) ne peut être saisie entièrement par la
pensée dualiste de l’homme. En vérité, cela ne peut pas davantage être connu mieux par
l’exercice de pouvoirs surnaturels. Cela est au-delà de ce que l’homme entend et voitn’est-
ce pas un principe antérieur aux connaissances et aux perceptions ?
Ceci dit, il importe peu qu’on soit intelligent ou non. Il n’y a pas de différence entre le
sot et l’avisé. Quand on concentre son effort d’un seul esprit, cela en soi, c’est négocier
la Voie. La pratique-réalisation est pure par nature. Avancer est une affaire de
quotidienneté.
Dans l’ensemble, ce monde et les autres, à la fois en Inde et en Chine, respectent le
sceau du Bouddha. La particularité de cette école prévaut : dévotion à la méditation
assise tout simplement, s’asseoir immobile dans un engagement total. Bien que l’on dise
qu’il y a autant d’âmes que d’hommes, tous négocient la Voie de la même manière en
pratiquant Zazen. Pourquoi abandonner le siège qui vous est réservé à la maison pour
errer sur les terres poussiéreuses d’autres royaumes ? Un seul faux pas, et vous vous
écartez de la voie tracée toute droite devant vous.
Vous avez eu la chance unique de prendre forme humaine. Ne perdez pas votre temps.
Vous apportez votre contribution à l’oeuvre essentielle de la voie du Bouddha. Qui prendrait un
plaisir vain à la flamme jaillie du silex ? Forme et substance sont comme la rosée sur
l’herbe, la destinée semblable à un éclair-évanouie en un instant.
Je vous en prie, honorés disciples du Zen, depuis longtemps habitués à tâter l’éléphant
dans l’obscurité, ne craignez pas le vrai dragon. Consacrez vos énergies à la Voie qui
indique l’absolu sans détours. Respectez l’homme réalisé, qui se situe au-delà des
actions des hommes; succédez à la dynastie légitime du satori des patriarches.
Conduisez-vous toujours ainsi, et vous serez comme ils sont. Votre chambre au trésor
s’ouvrira d’elle-même, et vous en userez comme bon vous semblera.
Sutra chanté lors de la cérémonie du matin, mais aussi lors des rituels funéraires. Supplique adressée à Kannon, bodhisattva de la compassion, destinée à nous protéger du malheur.
Namu kara tan no. Tora ya ya. Namu ori ya. Boryo ki chi shifu ra ya. Fuji
sato bo ya. Moko sato bo ya. Mo ko kya runi kya ya. En. Sa hara ha e shu
tan no ton sha. Namu shiki ri toi mo. Ori ya. Boryo ki chi. Shifu ra. Rin to bo.
Na mu no ra. Kin ji ki ri. Mo ko ho do. Sha mi sa bo. O to jo shu ben. O shu
in. Sa bo sa to. No mo bo gya. Mo ha te cho. To ji to en. O bo ryo ki. Ru gya
chi. Kya ra chi. I kiri mo ko. Fuji sa to. Sa bo sa bo. Mo ra mo ra. Mo ki mo
ki. Ri to in ku ryo ku ryo. Ke mo to ryo to ryo. Ho ja ya chi. Mo ko ho ja ya
chi. To ra to ra. Chiri ni. Shifu ra ya. Sha ro sha ro. Mo mo ha mo ra. Ho chi
ri. I ki i ki. Shi no shi no. Ora san fura sha ri. Ha za ha zan. Fura sha ya. Ku
ryo ku ryo. Mo ra ku ryo ku ryo. Ki ri sha ro sha ro. Shi ri shi ri. Su ryo su
ryo. Fuji ya. Fuji ya. Fudo ya fudo ya. Mi chiri ya. Nora kin ji. Chiri shuni no.
Hoya mono. Somo ko. Shido ya. Somo ko. Moko shido ya. Somo ko. Shido yu
ki. Shifu ra ya. Somo ko. Nora kin ji. Somo ko. Mo ra no ra somo ko. Shira
su omo gya ya. Somo ko. Sobo moko shido ya. Somo ko. Shaki ra oshi do ya.
Somo ko. Hodo mogya shido ya. Somo ko. Nora kin ji ha gyara ya. Somo ko.
Mo hori shin gyara ya somo ko. Namu kara tan no tora ya ya. Namu ori ya.
Boryo ki chi. Shifu ra ya. Somo ko. Shite do modo ra. Hodo ya. So mo ko.
Hommage à la lignée des Bouddhas et des patriarches chinois et japonais jusqu’à Maître Keizan Jokin (1268-1325) considéré comme le 2e grand fondateur e l’École Zen Soto au Japon, après maître Eihei Dogen.
Bibashi Butsu Daioshō
Shiki Butsu Daioshō
Bishafu Butsu Daioshō
Kuruson Butsu Daioshō
Kunagonmuni Butsu Daioshō
Kashō Butsu Daioshō
Shakamum Butsu Daioshō
Makakashō Daioshō
Ananda Daioshō
Shōnawashu Daioshō
Ubakikuta Daioshō
Daitaka Daioshō
Mishaka Daioshō
Bashumitta Daioshō
Butsudanandai Daioshō
Fudamitta Daioshō
Barishiba Daioshō
Funayasha Daioshō
Anabotei Daioshō
Kadimora Daioshō
Nagyaharajuna Daioshō
Kanadaiba Daioshō
Ragorata Daioshō
Sōgyanandai Daioshō
Kayashata Daioshō
Kumorata Daioshō
Shayata Daioshō
Bashubanzu Daioshō
Manura Daioshō
Kakurokuna Daioshō
Shishibodai Daioshō
Bashashita Daioshō
Funyomitta Daioshō
Hannyatara Daioshō
Bodaidaruma Daioshō
Taiso Eka Daioshō
Kanchi Sōsan Daioshō
Daii Dōshin Daioshō
Daiman Kōnin Daioshō
Daikan Enō Daioshō
Seigen Gyōshi Daioshō
Sekitō Kisen Daioshō
Yakusan Igen Daioshō
Ungan Donjō Daioshō
Tōzan Ryōkai Daioshō
Ungo Dōyō Daioshō
Dōan Dōhi Daioshō
Dōan Kanshi Daioshō
Ryōzan Enkan Daioshō
Taiyō Kyōgen Daioshō
Tōshi Gisei Daioshō
Fuyō Dōkai Daioshō
Tanka Shijun Daioshō
Chōro Seiryō Daioshō
Tendo Sōkaku Daioshō
Setchō Chikan Daioshō
Tendo Nyojō Daioshō
Eihei Dōgen Daioshō
Koun Ejō Daioshō
Tettsū Gikai Daioshō
Keizan Jōkin Daioshō