C’est durant mes études à l’université, que je m’intéresse au zen dont l’influence se faisait sentir dans plusieurs domaines dont la psychologie. C’est en pratiquant une sesshin avec Maitre Taisen Deshimaru en1980 que j’ai trouvé la réponse à la quête spirituelle qui m’habitait depuis plusieurs années. Après l’ordination de bodhisattva en 1983, je me suis fait ordonné moine en 1989 par Étienne Zestler, marquant mon engagement encore plus grand sur la Voie du Bouddha et auprès de la Sangha de Montréal.

La pratique du zen pour moi c’est retrouver quelque chose de frais dans ma vie, c’est créer et me renouveler dans l’instant. C’est comme lorsqu’on marche en montagne, l’émerveillement, le contentement ne provient pas tant de la vue du sommet que du prochain pas, qui apporte un nouveau regard, une nouvelle rencontre avec soi-même et un dépassement de soi.

Cette posture de zazen évoque pour moi l’image d’un un arc tendu au moment précis où la flèche est sur le point de décoller. Tension et détente s’entremêlent et procure l’élan vital, la présence et la spontanéité, ce qui est très précieux.