Consciemment ou non, j’ai toujours cherché des réponses à mes questions existentielles. C’est pourquoi, lorsque ma route a croisé la Voie du zen, au printemps 1979, je me suis immédiatement sentie chez-moi et y suis restée fidèle, malgré une longue absence.
Comme si une fois ne suffisait pas, j’ai reçu les préceptes de bodhisattva à plusieurs reprises, en premier lieu de Maître Deshimaru, lors de la sesshin qu’il a dirigée au Québec, en 1980. Je suis devenue nonne en 1985, j’ai renouvelé mes vœux en 2010 et me suis également fait ordonner à l’automne 2023, par Raphaël Doko Triet.
Pour reprendre une phrase connue, je dirais que le zen, « ça ne change pas le monde, mais … » quelle joie de lâcher prise de mon encombrant ego pour accueillir toute la réalité! C’est à partir d’un esprit désencombré qu’il est vraiment possible d’agir et d’aider.
Comme la vie, le zen ne s’apprend hélas pas dans les livres. Seule l’expérience en chair et en os permet de le comprendre, de le vivre. Fruits de cette expérience, les poèmes zen savent, mieux qu’un discours philosophique, en exprimer l’essence. Voici mon préféré :
Notre vie, à quoi la comparer?
À la goutte d’eau secouée du bec de l’oiseau aquatique
Et qui, en tombant, reflète la clarté de la lune.
Eihei Dôgen
Je vous souhaite de réaliser vos plus profondes aspirations au cours de cette vie.